La quiétude d’un centre équestre peut être brutalement interrompue par la détection d’un cas de teigne, une infection qui touche environ 10% des centres équestres chaque année. Cette infection fongique, aussi appelée dermatophytose, soulève rapidement des inquiétudes quant à la santé des chevaux résidents et à la possible propagation de la maladie. La question cruciale devient alors : quelles mesures concrètes peuvent être prises pour assurer la protection de nos équidés et pour endiguer efficacement toute épidémie potentielle de dermatophytose équine ? Il est vital de comprendre la teigne du cheval pour mettre en place des stratégies de prévention efficaces.
La dermatophytose, plus communément appelée teigne du cheval, est une affection cutanée contagieuse causée par des champignons microscopiques appelés dermatophytes. Ces champignons sont capables de parasiter la peau, les poils et les ongles des animaux, y compris les chevaux. La teigne se distingue par son niveau élevé de contagiosité, se transmettant facilement d’un cheval à l’autre, mais également des animaux aux humains et vice-versa, sans oublier la contamination possible via l’environnement, notamment via le matériel d’équitation. Environ 7% des chevaux adultes présentent des signes de teigne chaque année, un chiffre qui peut monter jusqu’à 30% chez les jeunes poulains, surtout dans les grands élevages, faisant de la dermatophytose une préoccupation constante pour les propriétaires de chevaux et les gestionnaires de centres équestres. La teigne du cheval est un problème récurrent qui nécessite une attention particulière.
Il est impératif de comprendre les conséquences potentiellement graves de la teigne du cheval, non seulement pour le bien-être des chevaux qui en souffrent, mais également pour les cavaliers exposés au risque de contamination, ainsi que pour la réputation et la santé financière du centre équestre. Les chevaux atteints peuvent éprouver un inconfort significatif, caractérisé par des démangeaisons intenses, une perte de poils inesthétique, et dans certains cas, le développement de cicatrices permanentes. Dans les cas graves de dermatophytose, le traitement peut coûter jusqu’à 500€ par cheval. La présence de teigne peut également entraîner un arrêt temporaire des activités du centre, ternir son image, et engendrer des frais de traitement considérables. L’objectif principal de cet article est donc de fournir aux propriétaires de chevaux, aux cavaliers passionnés et aux gérants de centres équestres, des informations claires et des conseils pratiques pour mettre en œuvre des stratégies de prévention efficaces, afin de minimiser la propagation de la teigne et de maintenir un environnement sain pour tous, en assurant la santé et le bien-être des chevaux. La prévention de la teigne est donc un investissement essentiel.
Comprendre la dermatophytose équine : les bases essentielles
Pour lutter efficacement contre la teigne du cheval, il est primordial d’en comprendre les mécanismes de base, de ses agents pathogènes aux facteurs de risque qui favorisent son développement. Cette connaissance approfondie permettra de mettre en place des mesures de prévention ciblées et adaptées à chaque situation dans les centres équestres.
Les agents pathogènes de la teigne équine
Plusieurs espèces de dermatophytes peuvent être responsables de la teigne chez le cheval, mais les plus fréquemment rencontrées sont *Trichophyton equinum*, *Microsporum gypseum*, et *Microsporum canis*. En France, *Trichophyton equinum* représente environ 70% des cas de dermatophytose équine. *Trichophyton equinum* est le plus souvent isolé chez le cheval. Il est adapté à l’hôte équin et se propage facilement entre les chevaux. Il est important de comprendre que ces champignons ne sont pas tous identiques et qu’ils se distinguent par leur origine et leur mode de transmission. Identifier l’agent pathogène est crucial pour adapter le traitement.
On distingue les dermatophytes zoophiles, qui sont naturellement présents chez les animaux et qui se transmettent principalement d’animal à animal (ou à l’homme), les dermatophytes géophiles, qui vivent dans le sol et qui infectent les animaux par contact direct avec la terre contaminée, et les dermatophytes anthropophiles, qui sont adaptés à l’homme et qui peuvent être transmis aux animaux par contact direct ou indirect. Les dermatophytes géophiles, comme *Microsporum gypseum*, peuvent survivre dans le sol jusqu’à 18 mois, ce qui souligne l’importance de la désinfection des sols dans les centres équestres. La connaissance des types de dermatophytes permet d’adapter les mesures de prévention.
Il est crucial de noter que les spores de ces champignons sont extrêmement résistantes et peuvent survivre dans l’environnement pendant plusieurs mois, voire plusieurs années. Une étude a montré que les spores de *Trichophyton equinum* peuvent rester viables jusqu’à 3 ans dans des conditions favorables. Cette persistance rend la désinfection des locaux et du matériel particulièrement difficile. De plus, les spores de dermatophytes présentent une résistance accrue aux désinfectants classiques, ce qui nécessite l’utilisation de produits spécifiques et adaptés, tels que des solutions à base d’énilconazole ou d’hypochlorite de sodium, pour assurer une élimination efficace. Un protocole de désinfection rigoureux est donc essentiel.
Facteurs de risque favorisant l’infection de la teigne
La teigne n’affecte pas tous les chevaux de la même manière. Certains facteurs de risque peuvent augmenter la susceptibilité d’un cheval à contracter l’infection. Un système immunitaire affaibli, par exemple, rend un cheval plus vulnérable à l’invasion par les dermatophytes. Cela peut être le cas chez les jeunes chevaux, dont le système immunitaire est encore en développement, chez les chevaux âgés, dont les défenses immunitaires sont affaiblies, chez les chevaux stressés, en raison de changements d’environnement ou d’entraînement intensif, ou encore chez les chevaux malades, dont l’organisme est déjà affaibli par une autre pathologie. Environ 15% des poulains développent la teigne en raison de leur système immunitaire immature. Le renforcement du système immunitaire est une stratégie préventive.
Les lésions cutanées, même minimes, peuvent également faciliter l’entrée des champignons dans l’organisme. Ces lésions peuvent être causées par des micro-traumatismes liés au harnachement (frottements de la selle ou du filet), par des piqûres d’insectes, ou encore par des blessures accidentelles. Un cheval qui se gratte excessivement à cause des piqûres d’insectes, par exemple, peut créer des lésions qui ouvrent la voie à l’infection. Il est donc important de traiter rapidement les lésions cutanées et de contrôler les populations d’insectes. La protection de la peau est un élément clé de la prévention.
L’humidité et la chaleur sont des conditions idéales pour la prolifération des champignons. Un environnement humide et mal ventilé favorise la croissance des dermatophytes et augmente le risque de contamination. Les boxes mal aérés, les tapis de selle humides, et les couvertures non séchées contribuent à créer un environnement propice au développement de la teigne. Maintenir un environnement sec et bien ventilé est donc essentiel pour limiter le développement de la teigne dans un centre équestre.
La promiscuité, c’est-à-dire le fait de maintenir un nombre important de chevaux dans un espace restreint, favorise la propagation de la teigne. Le contact direct entre les animaux augmente le risque de transmission des champignons. De même, le manque d’hygiène, notamment le partage de matériel non désinfecté (brosses, selles, tapis de selle, etc.), contribue à la dissémination de la teigne au sein d’un centre équestre. Il a été démontré que plus de 60% des brosses utilisées dans les centres équestres sont contaminées par des dermatophytes, soulignant la nécessité d’une désinfection régulière du matériel. L’hygiène et l’espace sont des facteurs importants de prévention.
Il est important de noter que certains compléments alimentaires peuvent jouer un rôle dans le renforcement de la peau et de l’immunité locale, contribuant ainsi à la prévention de la teigne. Les compléments contenant du zinc et de la biotine, par exemple, sont connus pour leurs effets bénéfiques sur la santé de la peau et des phanères (poils, crins, sabots). Le zinc contribue à la production de kératine, une protéine essentielle à la structure de la peau, tandis que la biotine favorise la croissance et la résistance des poils et des crins. Une alimentation équilibrée et des compléments adaptés peuvent renforcer la résistance à la teigne.
Reconnaître les symptômes de la dermatophytose équine
La teigne se manifeste généralement par des lésions cutanées caractéristiques, qui peuvent varier en apparence et en localisation. Les lésions typiques sont circulaires, avec une alopécie (perte de poils) au centre, entourée d’une zone inflammatoire avec des croûtes et des squames. La taille des lésions peut varier de quelques millimètres à plusieurs centimètres de diamètre. Les lésions peuvent démanger, mais ce n’est pas toujours le cas, et l’intensité du prurit (démangeaisons) peut varier d’un cheval à l’autre. Environ 25% des chevaux atteints de teigne ne présentent pas de démangeaisons, ce qui rend le diagnostic plus difficile. La vigilance est donc de mise pour détecter la teigne à un stade précoce.
Les lésions de teigne peuvent être localisées ou généralisées, selon l’étendue de l’infection. Dans certains cas, les lésions se limitent à quelques zones du corps, tandis que dans d’autres, elles peuvent être disséminées sur l’ensemble de la surface cutanée. Les localisations les plus fréquentes sont les zones de contact avec le harnachement (sangles, dos), la tête, et les membres. Il est important de noter que l’apparence des lésions peut varier en fonction du stade de l’infection et de la présence de complications (surinfection bactérienne, par exemple). L’identification des lésions est la première étape vers le traitement.
Le diagnostic de la teigne doit être confirmé par un vétérinaire équin, qui procédera à un examen clinique approfondi et réalisera des tests complémentaires, tels qu’une culture fongique ou un examen microscopique des poils et des squames. La culture fongique permet d’identifier l’espèce de dermatophyte responsable de l’infection, tandis que l’examen microscopique permet de visualiser directement les filaments mycéliens et les spores du champignon. Un diagnostic précis est essentiel pour mettre en place un traitement adapté et efficace. Ne jamais hésiter à consulter un vétérinaire en cas de suspicion de teigne.
Stratégies de prévention à mettre en place dans un centre équestre pour lutter contre la teigne
La prévention de la teigne repose sur une approche globale et rigoureuse, combinant des mesures d’hygiène strictes, une gestion attentive de la population équine, et une sensibilisation accrue du personnel et des cavaliers. En mettant en œuvre ces stratégies, il est possible de réduire significativement le risque d’apparition et de propagation de la teigne dans un centre équestre, en protégeant la santé des chevaux.
Hygiène rigoureuse et désinfection du matériel et des locaux
L’hygiène et la désinfection sont les piliers de la prévention de la teigne. Un nettoyage et une désinfection réguliers du matériel et des locaux permettent de réduire la charge fongique dans l’environnement et de limiter le risque de contamination. Une bonne hygiène est essentielle pour prévenir la teigne.
Protocole de nettoyage et de désinfection du matériel d’équitation
Le matériel utilisé pour les chevaux (selles, filets, brosses, tapis de selle, couvertures, etc.) doit être nettoyé et désinfecté régulièrement, idéalement après chaque utilisation. La fréquence recommandée dépend de l’intensité de l’utilisation et du risque de contamination. Dans un centre équestre où les chevaux sont nombreux et où le risque de teigne est élevé, il est conseillé de nettoyer et de désinfecter le matériel au moins une fois par jour. Pour les brosses, un trempage dans une solution désinfectante à base d’énilconazole à 0,2% pendant 10 minutes est recommandé.
Il existe différents types de désinfectants efficaces contre les dermatophytes, mais il est important de choisir un produit adapté aux surfaces à traiter et respectueux de l’environnement et de la santé des animaux et des humains. L’énilconazole est un antifongique puissant et efficace contre la plupart des dermatophytes. Il est disponible sous forme de solution à diluer et à appliquer sur les surfaces à désinfecter. L’hypochlorite de sodium (eau de Javel) est également efficace, mais il doit être utilisé avec précaution, car il peut être irritant pour la peau et les muqueuses. Une concentration de 0,5% est généralement recommandée. Les dérivés chlorés peuvent également être utilisés, mais ils sont moins efficaces que l’énilconazole.
Quel que soit le désinfectant utilisé, il est important de respecter le temps de contact recommandé par le fabricant pour assurer une désinfection efficace. Le temps de contact est le temps pendant lequel le désinfectant doit rester en contact avec la surface à traiter pour tuer les champignons. Après la désinfection, il est essentiel de rincer abondamment le matériel à l’eau claire pour éliminer tout résidu de désinfectant, qui pourrait être irritant pour la peau des chevaux. Un rinçage minutieux est indispensable.
Il est recommandé de créer un tableau comparatif des différents désinfectants disponibles, en tenant compte de leur efficacité, de leur toxicité, de leur coût, et de leur facilité d’utilisation. Ce tableau permettra aux gérants de centres équestres de choisir le désinfectant le plus adapté à leurs besoins et à leur budget.
Désinfectant | Efficacité | Toxicité | Coût | Facilité d’utilisation |
---|---|---|---|---|
Énilconazole | Très élevée | Faible | Élevé | Facile |
Hypochlorite de sodium (eau de Javel) | Élevée | Modérée (irritant) | Faible | Facile |
Dérivés phénoliques | Modérée | Modérée | Moyen | Facile |
Nettoyage et désinfection des locaux : boxes, aires de pansage, etc.
Les locaux (boxes, aires de pansage, douches, solariums) doivent également être nettoyés et désinfectés régulièrement. Il est préférable d’utiliser des matériaux faciles à nettoyer et à désinfecter pour les surfaces, tels que le béton lissé, le carrelage, ou le PVC. Les matériaux poreux, comme le bois brut, sont plus difficiles à désinfecter et peuvent abriter des champignons. Le choix des matériaux est important pour faciliter la désinfection.
Les protocoles de nettoyage et de désinfection doivent être adaptés à chaque type de surface. Les boxes, par exemple, doivent être vidés de leur litière, nettoyés à l’eau et au savon, puis désinfectés avec un produit antifongique. Il est conseillé d’utiliser un nettoyeur haute pression pour éliminer les saletés incrustées. Les aires de pansage doivent être balayées et lavées régulièrement. Les douches et les solariums doivent être nettoyés et désinfectés après chaque utilisation. Un nettoyage régulier est indispensable pour limiter la propagation des spores fongiques.
Il est important de veiller à une bonne ventilation des locaux pour limiter l’humidité, qui favorise la prolifération des champignons. Ouvrir les fenêtres et les portes régulièrement permet de renouveler l’air et de réduire l’humidité ambiante. L’installation de ventilateurs peut également être envisagée dans les zones particulièrement humides. Une bonne ventilation est essentielle pour prévenir le développement de la teigne.
Lavage des mains régulier : une mesure d’hygiène essentielle
Le lavage des mains régulier et obligatoire est une mesure d’hygiène essentielle pour tous les intervenants (cavaliers, employés, vétérinaires, etc.). Le lavage des mains permet d’éliminer les champignons et les bactéries qui peuvent être présents sur la peau et de limiter le risque de transmission de la teigne. Il est particulièrement important de se laver les mains après avoir manipulé un cheval, après avoir nettoyé du matériel, et avant de manger. Il est recommandé d’utiliser un savon antiseptique pour une efficacité optimale.
Il est conseillé d’installer des stations de désinfection des mains à des endroits stratégiques du centre équestre, tels que l’entrée, la sortie des boxes, et les aires de pansage. Ces stations doivent être équipées de distributeurs de savon antiseptique et de serviettes en papier jetables. Une bonne hygiène des mains est un geste simple mais efficace pour prévenir la teigne.
Gestion rigoureuse de la population équine : quarantaine et isolement
Une gestion rigoureuse de la population équine est essentielle pour prévenir l’introduction et la propagation de la teigne dans un centre équestre. La mise en quarantaine des nouveaux arrivants et l’isolement des chevaux infectés sont des mesures indispensables. Une bonne gestion des chevaux est cruciale pour la prévention.
Quarantine systématique des nouveaux chevaux : minimum 3 semaines
Tout nouveau cheval arrivant dans le centre doit être mis en quarantaine systématiquement, pendant une durée recommandée de minimum 3 semaines. La quarantaine permet d’observer attentivement le cheval et de détecter d’éventuels signes de teigne avant de l’intégrer au reste de l’effectif. Le box de quarantaine doit être isolé et bien ventilé, afin d’éviter toute contamination des autres chevaux. Il est également important d’utiliser du matériel dédié pour le cheval en quarantaine. La quarantaine est une étape clé pour prévenir l’introduction de la teigne.
Pendant la quarantaine, il est important de surveiller attentivement l’apparition de signes cliniques de teigne, tels que des lésions cutanées, une perte de poils, ou des démangeaisons. En cas de suspicion de teigne, il est impératif de contacter un vétérinaire pour un diagnostic et un traitement précoces. Un examen clinique régulier est essentiel pendant la quarantaine. La réactivité est cruciale en cas de suspicion de teigne.
Il est également recommandé de réaliser une culture fongique préventive avant d’intégrer le cheval au reste de l’effectif. La culture fongique permet de détecter la présence de dermatophytes, même en l’absence de signes cliniques. Si la culture est positive, le cheval doit être traité avant d’être autorisé à rejoindre les autres chevaux. Une culture fongique permet de détecter les porteurs sains. La culture fongique est un outil précieux pour la prévention.
Identification et isolement des chevaux suspects ou atteints de dermatophytose
Tout cheval suspect ou atteint de teigne doit être identifié et isolé immédiatement. L’isolement permet d’éviter tout contact avec les autres chevaux et de limiter le risque de propagation de la teigne. Le cheval infecté doit être placé dans un box isolé, et son matériel (brosses, selles, tapis de selle, etc.) doit être dédié et ne pas être partagé avec les autres chevaux. L’isolement est une mesure indispensable pour contrôler la propagation de la teigne.
Il est conseillé de marquer clairement le box du cheval infecté, par exemple avec un panneau d’avertissement, afin de sensibiliser le personnel et les cavaliers au risque de contamination. Une communication visuelle simple et efficace peut aider à prévenir la propagation de la teigne. La signalisation est un élément important de la gestion de l’infection.
Afin de faciliter l’identification des chevaux à risque, il est possible de mettre en place un système de « code couleur ». Par exemple, un cheval sain peut être identifié avec un code vert, un cheval en quarantaine avec un code jaune, et un cheval infecté avec un code rouge. Ce système permet de visualiser rapidement l’état sanitaire de chaque cheval et de prendre les mesures appropriées. Un système de code couleur permet de visualiser rapidement l’état sanitaire des chevaux.
Éviter le surpeuplement et favoriser la circulation de l’air dans les boxes
Il est important d’éviter le surpeuplement dans les boxes et de favoriser la circulation de l’air pour limiter l’humidité et le développement des champignons. Chaque cheval doit disposer d’un espace suffisant pour se déplacer et se coucher confortablement. Les boxes doivent être bien ventilés, afin de renouveler l’air et de réduire l’humidité ambiante. Un espace suffisant et une bonne ventilation contribuent à la prévention.
Prévention par le monitoring et la formation du personnel
La prévention de la teigne passe également par une surveillance régulière de l’état de la peau des chevaux, une formation adéquate du personnel et des cavaliers, et une communication transparente avec les propriétaires de chevaux. Une bonne formation du personnel est essentielle pour détecter et prévenir la teigne.
Surveillance régulière de l’état de la peau des chevaux : le pansage, un moment clé
L’état de la peau des chevaux doit être surveillé régulièrement, idéalement lors du pansage. L’inspection visuelle permet de détecter d’éventuelles lésions cutanées, une perte de poils, ou des croûtes. La palpation permet de sentir des lésions suspectes, telles que des bosses ou des zones épaissies. Le pansage est un moment privilégié pour la détection précoce des lésions. Un pansage régulier permet de détecter rapidement les anomalies cutanées.
Points clés pour le pansage :
- Inspecter la peau à la recherche de lésions, croûtes ou zones sans poils
- Palper pour sentir des bosses ou épaississements
- Utiliser du matériel de pansage propre
- Être particulièrement attentif aux zones de frottement du harnachement
Formation du personnel et des cavaliers à la prévention de la dermatophytose
Le personnel et les cavaliers doivent être formés à la reconnaissance des symptômes de la teigne, à l’importance des mesures de prévention, et aux protocoles à suivre en cas de suspicion de teigne. La formation doit être adaptée au niveau de connaissances de chaque personne et doit être renouvelée régulièrement. Des sessions de formation régulières permettent de maintenir un niveau de connaissance élevé. Une bonne formation est essentielle pour une prévention efficace.
Il est possible d’organiser des ateliers pratiques de reconnaissance de la teigne, avec des photos et des exemples concrets. Ces ateliers permettent de familiariser le personnel et les cavaliers avec les différents aspects de la teigne et de leur apprendre à identifier les signes précoces de l’infection. Des exercices pratiques, tels que la palpation de lésions simulées, peuvent également être proposés pour renforcer les compétences des participants. Les ateliers pratiques permettent de renforcer les connaissances et les compétences.
Communication transparente avec les propriétaires : un climat de confiance
La communication transparente avec les propriétaires de chevaux est essentielle pour instaurer un climat de confiance et pour encourager la collaboration dans la lutte contre la teigne. Les propriétaires doivent être informés de tout cas de teigne déclaré dans le centre, ainsi que des mesures de prévention mises en place. Ils doivent également être encouragés à signaler tout signe suspect observé chez leur cheval. La transparence et la communication sont essentielles pour une collaboration efficace. Un climat de confiance favorise une collaboration efficace.
La création d’un dépliant informatif sur la teigne, à destination des propriétaires de chevaux, peut être un outil précieux pour diffuser l’information et pour sensibiliser à l’importance de la prévention. Le dépliant doit résumer les points clés de la prévention et du traitement de la teigne, et doit être disponible à l’accueil du centre équestre. Un dépliant informatif est un outil précieux pour sensibiliser les propriétaires. Un dépliant informatif permet de synthétiser les informations essentielles.
Que faire en cas d’épidémie de teigne équine : mesures d’urgence
Malgré toutes les mesures de prévention mises en place, il est possible qu’une épidémie de teigne se déclare dans un centre équestre. Dans ce cas, il est important de réagir rapidement et efficacement pour limiter la propagation de l’infection. Une réponse rapide est essentielle pour limiter les dégâts.
Voici une liste d’actions à mettre en place immédiatement :
- Contacter un vétérinaire équin
- Isoler les chevaux atteints
- Nettoyer et désinfecter en profondeur les locaux et le matériel
- Informer les propriétaires
- Mettre en place un protocole de traitement
Protocole de traitement de la dermatophytose : antifongiques locaux et systémiques
Le traitement de la teigne repose sur l’utilisation d’antifongiques, qui peuvent être administrés localement ou par voie systémique. Le choix du traitement dépend de l’étendue de l’infection, de la sensibilité du champignon aux antifongiques, et de l’état général du cheval. Il est important de suivre les recommandations du vétérinaire. Un traitement adapté est essentiel pour une guérison rapide.
Le traitement local consiste à appliquer des antifongiques topiques, tels que l’énilconazole ou le miconazole, directement sur les lésions. Les antifongiques topiques sont généralement efficaces pour les infections localisées, mais ils peuvent être moins efficaces pour les infections généralisées. L’application doit être quotidienne et respecter les instructions du vétérinaire. Un traitement local est souvent suffisant pour les infections légères.
Le traitement systémique consiste à administrer des antifongiques par voie orale, tels que la griséofulvine, le kétoconazole, ou l’itraconazole. Les antifongiques systémiques sont plus efficaces pour les infections généralisées, mais ils peuvent avoir des effets secondaires, tels que des troubles digestifs ou une hépatotoxicité. La surveillance du vétérinaire est indispensable pendant le traitement systémique. Un traitement systémique est nécessaire pour les infections généralisées.
Il est essentiel de suivre les recommandations du vétérinaire pour adapter le traitement à chaque cas. La durée du traitement peut varier de quelques semaines à plusieurs mois, selon la gravité de l’infection et la réponse du cheval au traitement. Le suivi vétérinaire est indispensable pour adapter le traitement et surveiller les effets secondaires. Un suivi régulier permet d’adapter le traitement en fonction de l’évolution de la maladie.
Désinfection massive de l’environnement : un impératif
En cas d’épidémie de teigne, il est indispensable de procéder à une désinfection massive de l’environnement, afin d’éliminer les spores fongiques et de limiter le risque de recontamination. Le nettoyage et la désinfection doivent être approfondis et doivent concerner tous les locaux et le matériel du centre équestre. La désinfection doit être complète et rigoureuse. Une désinfection en profondeur est essentielle pour éliminer les spores fongiques.
Les litières contaminées doivent être éliminées et brûlées, ou compostées à haute température. Les sols doivent être traités avec des antifongiques, tels que l’énilconazole ou l’hypochlorite de sodium. Les surfaces doivent être nettoyées à l’eau et au savon, puis désinfectées avec un produit antifongique. Un nettoyage et une désinfection rigoureux sont indispensables. Les litières doivent être manipulées avec précaution pour éviter la propagation des spores.
Mesures de contrôle de la propagation : suspension des activités si nécessaire
Pour contrôler la propagation de la teigne, il peut être nécessaire de prendre des mesures drastiques, telles que la suspension temporaire des activités du centre équestre (leçons, compétitions, etc.), l’interdiction d’entrée et de sortie des chevaux, et le dépistage systématique de tous les chevaux du centre. Ces mesures permettent de limiter le contact entre les chevaux et de réduire le risque de transmission de la teigne. La suspension des activités est une mesure radicale, mais parfois nécessaire. La sécurité sanitaire prime sur les activités.
Voici une liste de mesures à envisager :
- Suspension temporaire des activités
- Interdiction d’entrée et de sortie des chevaux
- Dépistage systématique de tous les chevaux
- Renforcement des mesures d’hygiène
- Information des propriétaires
En conclusion, la prévention est la meilleure arme contre la teigne. Elle passe par une hygiène rigoureuse, une gestion attentive de la population équine, un monitoring régulier de l’état de la peau des chevaux, et une formation adéquate du personnel et des cavaliers. La teigne équine peut être efficacement gérée avec une approche proactive et rigoureuse. La vigilance et la rigueur sont les clés de la prévention.